À propos du jardin partagé

Potager partagé

Le mot du président

On sait depuis longtemps que les promesses électorales n’engagent que ceux qui les écoutent. Dans le droit fil des promesses de verdissement des politiques communales qui ont fleuri avant le dernier scrutin municipal, la nomination d’un adjoint à l’environnement apparaît dès lors comme une supercherie de la mairie de Cugand.

Dans un courrier post élections du 4 juin 2020, adressé aux présidents (tes) des associations cugandaises, Madame le Maire les assurait pourtant de son entier engagement pour répondre au quotidien à leurs attentes (sic). A ce jour, celles de Natur’Avenir, naturellement environnementales et écologiques, sans doute subversives aux yeux de nos édiles, n’ont fait l’objet que d’une royale ignorance ou n’ont obtenu que des réponses négatives. Quiconque ose s’affranchir de la doctrine normative d’aménagement s’expose à son exclusion des projets communaux, fussent-ils inspirés par lui. L’originalité des idées, la différence de conception et la liberté d’expression n’ont pas droit de cité dans la commune dès lors qu’elles présentent le risque d’un affranchissement de la règle de l’uniformité aux yeux de nos édiles.

Que penser en effet de la fin de non- recevoir, délivrée après 7 ans de tergiversations et de faux semblants, au projet de jardins partagés présenté par Natur’Avenir et subrepticement repris par la mairie, avec la dénomination de jardins familiaux à l’accent plus rassurant en termes d’inclusion et de gestion des occupants ?  Que penser du refus précédent de madame le Maire, alors conseillère départementale, à la proposition d’implantation sur l’espace du moulin à foulons sous prétexte qu’il était classé naturel, identité il est vrai totalement antinomique avec celle d’un jardin écologique, lieu de convivialité et de rencontres intergénérationnelles comme il s’en est créé dans de nombreuses communes de France. Dans son droit de réponse à la version des faits présentée dans Ouest France par Natur’Avenir quant à son refus d‘accéder à la demande de l’association d’une libre gestion d’une parcelle au chemin noir, Madame le Maire, en excluant toute idéologie divergente de la pensée établie, exprime ainsi son souci premier du cadrage strict des pratiques.

Que penser de l’intégration de la protection environnementale dans la politique municipale quand, au prétexte de débroussaillage, on se dédouane de la destruction d’une imposante haie au chemin noir, lieu de nidification privilégié des oiseaux, en arguant que cette opération a été opérée avant la période d’interdiction allant du 1er avril au 1er juillet ? Bêtise crasse ou cynisme ?

Depuis sa création en 2008 et sa présentation au maire de l’époque, Natur’Avenir a eu l’espoir de participer à des projets environnementaux avec une municipalité qui, par omnipotence affirmée en la matière, l’a toujours repoussé. Les élections municipales de 2020 ont permis d’espérer une inflexion de la position municipale mais, malgré une réponse positive de l’association aux vœux de collaboration adressés par madame le Maire nouvellement élue, force est de constater que rien n’a changé.

L’association continuera donc sa vigilance, assortie de justes revendications écologiques, comme toujours tirées de la loi, quand les devoirs de la municipalité en matière de protection environnementale n’auront pas été assumés.



Alain Ethioux

Président de Natur’Avenir

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